Vous connaissez notre attachement pour les vins du Beaujolais. Non je ne vous parle pas de ces boissons industrielles aux arômes de banane qui ont inondé les rayons pendant des années. L’inondation y fut tellement massive que le Beaujolais a fini par s’y noyer. D’abord noyer, puis broyer par la vindicte populaire, le Beaujolais mettra au moins une décennie, pour s’en remettre. Ici on vous parle du Beaujolais.
Cette région est pourtant, aujourd’hui, l’une des plus dynamiques de France ( tout comme Cahors ). Après avoir perdu près de 40% de ses surfaces et donc de ses vignerons pendant la dernière décennie, le Beaujolais s’est reconstruit autour d’une poignée de passionnés qui a rapidement fait des émules. Il faut dire que le prix de l’hectare de vigne était quasiment donné pendant des années (j’ai vu sur l’appellation Beaujolais des vignes de 30 ans à vendre pour 400€ l’hectare !) et donc une nouvelle population de vignerons et vigneronnes est venue se tester au Beaujolais avec quelques mauvaises surprises mais surtout beaucoup de réussites pour d’autres.
Alors oui le Beaujolais malgré tout, colporte encore aujourd’hui une image désuète surtout s’il se fait « Nouveau », mais derrière ce vin retrouvé, ressuscité, il y a l’occasion de faire la fête et avouons le tout de suite, les occasions de la faire se font suffisamment rare pour ne pas louper celle-ci. Et si il est un sentiment que cette crise sanitaire aura révélé, c’est l’urgence d’en profiter !!! Donc tous à vos Beaujolais Nouveaux, prêt, feu, buvez !!!